- Cohabitation : Situation politique dans laquelle les deux têtes de l’exécutif (président de la République/premier ministre) ne sont pas du même bord politique (droite/gauche). Cela se produit lorsque les élections législatives donnent la majorité au camp opposé à celui du président. Celui-ci est alors contraint de nommer un premier ministre issu de cette majorité. Ce fut le cas en 1986 (Mitterrand, Pdt de gauche et Chirac, PM de droite), en 1993 (Mitterrand, Pdt de gauche et Balladur, PM de droite) puis en 1997 (Chirac, Pdt de droite et Jospin, PM de gauche).
- « Nouvelle société » : Slogan inspiré de la Great Society de Johnson lancé par le premier ministre de Georges Pompidou, Jacques Chaban-Delmas. Celui-ci est à la fois gaulliste et progressiste. Il met en place une politique « contractuelle » entre l’Etat, le patronnat et les syndicats. Le nouveau SMIC est indexé sur l’évolution du coût de la vie. L’information télévisée est libéralisée.
- Régime semi-présidentiel : Régime dans lequel l’exécutif a deux têtes, le président de la République, disposant de pouvoirs importants (dont celui de dissoudre l’assemblée) et élu directement par le peuple et non responsable devant le parlement, et le premier ministre responsable devant le parlement. Vème République.
- Décentralisation : Transfert par l’Etat de certaines de ses attributions aux collectivités locales. Ce transfert est préparée par le ministre de l’Intérieur Gaston Defferre, membre du gouvernement Mauroy et votée en 1982.
- Epuration : L’épuration sauvage, de juin à l’automne 1944, voit des exécutions sommaires et des manifestations de défoulement collectif, comme l’humiliation des femmes tondues. Elle est l’occasion de règlements de compte contre d’anciens collaborateurs, mais aussi contre des innocents. A partir de la fin de l’été 1944, des jurudictions d’exception exercent l’épuration légale. La Haute-Cour de justice juge les hauts responsables, dont Pétain et Laval, jusqu’en 1949, et les cours de justice départementales frappent d’indignité nationale(perte des droits civiques) tous ceux qui sont convaincus de collaboration, jusqu’en 1947.
- Réformes économiques et sociales de la Libération : Dans la lignée du programme du CNR (mars 1944), de grandes réformes économiques et sociales sont entreprises, largement soutenues à droite comme à gauche. Elles prévoient le renouvellement de la démocratie politique (droit de vote des femmes) et s’accompagne d’un projet de démocratie économique et sociale qui se fonde sur un Etat interventionniste, correcteur des inégalités de richesses et régulateur de l’économie. Nationalisations entre décembre 1944 et avril 1946 (houillères NPDC, Renault, Air France, BDF et 4 banques, Cies d’assurances, gaz, électricité) + Commissariat au Plan (janvier 1946, confié à J. Monnet) ; création de
- Mythe « résistancialiste » : Ce terme désigne le fait de minimiser le soutien accordé par la population française au régime de Vichy et à la collaboration pendant la Seconde guerre mondiale et de surestimer la proportion de Français ayant effectivement résisté. Actif dès 1944 et utilisé par De Gaulle après son retour au pouvoir, ce mythe est à son apogée lors de la panthéonisation de Jean Moulin en 1964. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que ce mythe est mis à mal. Le film de Marcel Ophuls Le chagrin et la pitié qui évoque Clermont-Ferrand sous l’occupation et le livre de l’historien américain Robert Paxton, La France de Vichy, y contribuent.
- 13 mai 1958 : Militaires et activistes partisans de l’Algérie française provoquent un putsch à Alger en s’emparant du bâtiment du gouvernement général et en formant un Comité de salut public. Ils accusent le gouvernement de Pierre Pflimlin de vouloir « brader » l’Algérie et appellent le général de Gaulle au pouvoir. Sans les condamner, de Gaulle se déclare prêt à exercer le pouvoir. Il est investit président du Conseil le 1er juin et obtient les pleins pouvoirs constituants.
- Discours de Bayeux : dans ce discours du 16 juin 1946, De Gaulle, ayant démissionné du GPRF en janvier, fait ses propres propositions pour la constitution à mettre en oeuvre qui visent à favoriser le pouvoir exécutif aux dépens du législatif. Il y annonce ainsi ce qu’il instaurera en 1958.
- Régime parlementaire : régime fondé sur l’équilibre entre le pouvoir exécutif (qui peut dissoudre le parlement) et le pouvoir législatif (qui peut renverser le gouvernement parce que celui-ci est responsable devant le parlement). La IVème République était un régime parlementaire, mais l’Assemblée exerçait un contrôle strict de l’action du gouvernement au point de le paralyser. Cette dérive du régime parlementaire est appelée régime d’assemblée. Pour information, le régime présidentiel est fondé sur la séparation entre le pouvoir exécutif (qui ne peut pas dissoudre le parlement) et le pouvoir législatif (qui ne peut pas renverser le gouvernement parce que celui-ci est responsable devant le président). C’est le cas aux Etats-Unis.
- Pierre Mendès France : nommé président du Conseil en juin 1954. Investi après le désastre de Diên Bien Phu, il ouvre la voie à la décolonisation avec le retrait d'Indochine et la préparation de l'indépendance de la Tunisie. Mais ses projets de réforme se heurtent à une coalition d'intérêts hétéroclites et à la rébellion algérienne. Son ministère chute en février 1955 avant d'avoir pu s'atteler à la modernisation du pays. Son style, sa détermination, son ardeur modernisatrice et sa volonté de restaurer l'État marqueront toute une génération de responsables et de hauts fonctionnaires.
- Pierre Poujade : papetier du Lot qui lance dans les années 1950 un mouvement d’opposition au fisc et au régime parlementaire. Son mouvement, l’UDCA (union de défense des commerçants et artisans) réunit à l’extrême droite les victimes de la croissance des Trente glorieuses. Le mouvement, qui défend une Algérie française parvient à obtenir une cinquantaine de députés (dont Jean-Marie Le Pen) aux législatives de 1956 puis décline.
- Dissolution : Droit dont dispose le président de la République sous la Vème République de mettre fin au mandat des députés et de provoquer de nouvelles élections législatives. 1962 : après l’adoption d’une motion de censure par les députés. 1968 : pour sortir de la crise de mai. 1981 et 1988 : après l’élection de Mitterrand à la présidence. 1997 : pour réaffirmer sa légitimité, mais échec de J. Chirac.
- Article 49-3 : article de la constitution de la Vème République qui permet au gouvernement de faire adopter une loi sans vote du parlement. La loi est considérée comme adoptée si une motion de censure n’obtient pas la majorité.
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